Vraiment, le scrap est une manière très efficace pour conserver les mots de nos "petits" !
Pour le 7e challenge du blog "Dix mots, dix blogueurs", j'ai choisi le mot Naturel.
Partie I
J’ai lu Dolto, j’ai
bien aimé
J’ai lu « Tout se joue
avant 6 ans », j’ai culpabilisé (mes trois premiers
bébés avaient déjà dépassé cette échéance fatidique)
J’ai lu « T’es toi quand
tu parles », j’ai retrouvé un peu le moral
J’ai lu « Les nouveaux
ados, comment vivre avec ? », j’ai réalisé que nous avions été
bien téméraires ou alors complètement inconscients pour avoir voulu répéter à
cinq reprises les expériences des joies que l’adolescence procurent aux parents
désemparés et largués
J’ai lu « Le défi de
l’adolescence », j’ai repris courage (grâce surtout
au chapitre trois « Ayez le courage de ne pas être des parents
parfaits »
…J’ai fait une
pause, alors j’ai lu « Le guide du zizi
sexuel » (cela ne fait pas de mal de réviser de temps en temps)
J’ai lu « Communiquer
avec les ados sans se les mettre à dos », j’ai essayé, j’ai renoncé
(pour éviter l’hernie discale)
J’ai lu « Adolescence,
mode d’emploi », j’ai refait une pause avec « Autant en
emporte le vent » (cet
intermède était plus long que le
premier, il y avait plus de pages)
J’ai lu « Comment élever
un ado d’appartement ? »,
j’ai
compris que c’était foutu !
Partie II
Je me suis alors attaquée à un autre sujet
récurent : Le Couple et j’ai
lu « Les
hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ». Parmi
tous ces clichés, souvent hérités de nos ancêtres qui devaient leur élégante
nonchalance aux somptueuses peaux d’ours dont ils étaient vêtus et qui
partageaient leurs loisirs entre la déco de leurs cavernes et la chasse
sportive aux mammouths, je me suis souvent reconnue, ainsi que l’homme qui
partage ma vie (j’ai aussi repéré les avancées de l’évolution). Je me suis dit
que ma génération risquait bien d’en être le dernier témoin puisque nous
disposions, nous parents, d’une belle panoplie d’ouvrages (V. Partie I)
distillant de précieux conseils censés éviter à notre progéniture de répéter
des schémas devenus obsolètes. Il faut l’avouer, entre-temps, j’avais repris
espoir.
Mais… (et conclusion)
La semaine dernière, j’ai déchanté et j’ai bien dû
m’avouer que la génétique est parfois plus forte que mes vaillantes expériences
d’éducatrice savamment documentée. Je vous explique. Alors que je me demande comment je vais bien pouvoir
caser dans ma journée toutes les activités que j’ai soigneusement imbriqué
mentalement les unes dans les autres, je confie à mon fils de 26, bientôt 27
ans : « Pffff….. il me faudrait trois vies pour arriver à faire tout ce
que j’ai prévu ! » Il lève la tête de son journal, touché
sans doute par le dépit maternel qu’il a décelé dans le ton de ma voix et il
avance un conseil : « Tu devrais peut-être faire des
choix ». Encouragée, je luis réponds : « Mais j’en ai déjà
fait ! Je ne vais pas au bistrot, j’ai pas d’amant (ça prend du temps et ça attire les ennuis) et puis je ne fais pas de sport ». Là, avec un soupir compatissant,
il me regarde tristement et lâche :
« Mais
maman, pourquoi est-ce que tu as choisi d’enlever le meilleur ??? ».
Ben ouais…. on se le
demande….